C'est si bizarre, c'est si fou. Et c'est la première fois que cela m'arrive. Cela devient même aveuglant. Je me souviens de tes moindres faits et gestes, de tes moindres soupirs, de tes moindres regards, de tes moindres sourires. Je suis aveugle. J'ai été aveuglée par ta beauté, tes paroles. Je suis hantée par tes yeux, tes cheveux, tes joues, tes lèvres, ton regard, ton sourire, tes mains, ton corps, tes oreilles, ta chaleur, ton tout. Je me suis aveuglée moi-même, à force de trop penser à toi. Je ne vois plus les gens comme avant, ils sont tous en dessous de toi. Tu as toujours les mots qu'il faut. Pourquoi? Tu le fais exprès n'est-ce pas? Pour que je t'aime encore plus? De plus en plus? A force, j'en crèverais. Arrête ça s'il te plait.. Arrête de me suivre tous les jours, toutes les nuits, toutes les heures, toutes les demis heures, toutes les minutes, toutes les secondes. Tu es partout. Mon esprit, mon corps, mes pensées, ma conscience. J'essaye de te fuir, de t'oublier, mais c'est plus fort que moi, je n'y arrive pas. Tu ne voudrais pas m'aider? M'aider à oublier les moindres moments passées avec toi? Le premier jour, le premier regard, le premier geste, les premières paroles? Je me souviens de tout, de tout. Pas un seul écart, tout est parfait dans mes pensées. Mon amour pour toi est tellement fort. Mais pourquoi? Pourquoi dois-je souffrir comme cela? Déjà que tu ne veux pas partir de mon corps, tu continues de me faire imaginer le pire. Le pire? Ne plus jamais te revoir. Je veux que tu partes, mais je veux que tu restes à moi aussi. Veux-tu que je te racontes? Que je te racontes comment tu fais pour être aussi parfait? Et bien c'est simple, tu m'envoutes, tu m'emportes, tu me fais rêver au moindre de tes regards. Mais je ne sais pas comment tu fais cela.. Pourtant notre rencontre était ce qu'il y avait de plus banale. Quelques mots sur le coup, quelques fois les yeux dans les yeux.. Rien de plus. Comment fais-tu? J'aimerais savoir! Comment as-tu fais pour que je tombe amoureuse de toi aussi vite? Et comment fais-tu pour que je garde les mêmes sentiments à ton égard alors que tu es si loin? Et moi alors? Tant de questions... Des regrets aussi, qui monte jusqu'à ma destruction mentale. Tu étais là, pas loin de moi, assis. Je suis passée devant toi, sans te regarder. Même pas un geste, un rien. Quand je suis sortie, tu n'étais plus là. Plus rien, seulement un nuage vide de pensées. Un nuage qui aurait du être rempli de ta dernière image, mais qui est vide. Aujourd'hui, ce nuage de ta dernière image est encore vide. Et il demeurera vide encore très longtemps. Je ne t'ai même pas dit au revoir.. Maintenant j'essaye de me faire pardonner en pensant sans arrêt à toi, en rêvant de toi, en t'aimant. Je n'en peux plus. Je ne peux plus croire, imaginer que je ne te reverrais plus. Que c'était ça la fin. La fin d'une histoire qui n'avait pas commencé mais qui était réciproque. Qu'il l'est encore. Je n'aurais jamais pensé qu'un jour j'écrive ça, que je pense tout ça. C'est comme un roman d'amour dont les pages ont été arrachées et brulées pour que personnes ne puissent les lire, même pas nous, les deux protagonistes concernés. C'est de la torture, c'est pire que tout. Tu m'envahis toujours, j'écris sur toi tout le temps, il fait toujours nuit sur toi, il fait jour sur toi, je pleure sur toi, je ris sur toi, je souris sur toi, et je fais tout ça pour toi. Quand arrêteras tu? De me faire penser aux souvenirs, de me dire que l'on se reverra un jour alors que ce n'est quasiment pas sur? Quand ça? Tant de questions qui resteront sans réponses. Pour longtemps, surement. Pour la vie? Aussi.. Il faut que je t'oublies. Mais rien que d'y penser j'en vomis. C'est impossible, c'est comme si on me demander de tuer un ami. Je ne peux pas, je ne pourrais pas. Je t'aime, mon Dieu que je t'aime... De nos jours les je t'aime sont banalisés. Quand on dit je t'aime, ce n'est pas forcément par notre plus grand amour, c'est pour les amis, la famille, pour tout. Moi aujourd'hui, je dis enfin je t'aime sincèrement à quelqu'un. Ce je t'aime viens du plus profond de mon être. Mais ce je t'aime dont je te parles, tu n'en entendras surement jamais parlé. Si un jour je te revois, déjà, je crois bien que je serais la plus heureuse, la plus émue, la plus... amoureuse du monde. Rien qu'en posant mes yeux dans les tiens. Je ne sais même pas ce que je ferais à ce moment là. Je pleurerais? Je sourirais? Je rigolerais? Je crierais? Je ne tiendrais même plus en place? Je me calmerais? Je ne montrerais aucune preuve de gaieté? Ou bien... Tout en même temps? En tout cas, quand ce jour arrivera, (même si il n'arrivera jamais..), ce je t'aime, tu l'entendras. Un jour j'arrêterais de rêver et de me créer des faux espoirs, je t'en conjures. Je crois que j'ai fini, même si en réalité, je n'aurais jamais fini d'écrire en pensant à toi, et rien qu'a toi. Et dans mes textes, il manquera toujours des choses à dire. C'est à une heure si tardive que je fini ma lettre que tu ne recevras jamais. Et que je pense à toi, encore et toujours. Ne m'en veux pas si je t'aime comme une folle, une idiote. Merci pour l'amour que tu m'as ordonnée de faire apparaître. Quand je pense à toi, je me sens bien. Si on fait le vide autour d'un souvenir, il ne reste plus rien que ce souvenir dans l'infini qu'on a, et ce souvenir devient l'infini.
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